© Photos et Retranscription
de mes enregistrements personnels
Garry Winogrand
"Don't worry about stereotypes, photograph what interests you, there is no loose, there is no loose, always life is benow, the world is no loose, so, don't worry about it, you don't have to work.
I try to, I think in a certain sense. Teaching is suggesting how to be free: to be on type from these kind of ideas. That's you have to wake out.
If you follow what you're interested in though and doing all for it, you'll find out what to deal with and how to, and you might wind up doing original work, if you deal with the world in terms of your interest; and not about how pictures look, that takes care of itself.
If your inspiration comes from how pictures look, that's what you're going to make: you're going to make pictures that look a certain way that you have seen.
If you come out from being interested in the thing, right, you don't have a guarantee, we are not talking about anything easy: to be able to work without making the pictures you know, that are already in your head, is a big discipline, it's a discipline.
At the beginning of the workshop, I said we're going to talk a lot. And when you're photographying, you don't want a lot of ideas in youre mind, you want to deal with lots of fun in front of the camera.
That's what I'm saying right now again: that's a discipline, to work without (other pictures), the pictures you know in your head, and to not worry.
Take the picture ! Don't talk so far of it, don't say: who needs another picture of an old man, don't talk, if you look at the pictures when you have it (on contact sheet) and that's an interesting picture, you can ask, but take it, take it. You have plenty of time not to print it.
But if you don't take it, you don't have a chance!"
2013 at SFMOMA
1 &
2
2014 Jeu de Paume |
Guy Le Querrec
..."Je suis absolument persuadé, je peux affirmer: le déclic d'un appareil, surtout quand il ponctue justement une scène, il s'integre.
L'un des soucis que le photographe doit avoir, C'est de s'integrer dans l'espace, ca, je l'ai souvent développé. Mais on peut dire que l'on doit aussi s 'integrer dans la sonorisation d'une scène et ca c'est une évaluation que l'oreille me fait. C'est une des raisons pour lesquelles la photo est interessante comme thérapeutique: en dehors du fait qu'il y a création, elle nous oblige à tenir compte d'un univers dans lequell on pénetre......Dans un cadre, tu surveilles le profil que tu donnes à chacun des personnages sans t'occuper de l'instant. Ca c'est le problème de ton emplacement, tu gères ton espace, et puis apres, une fois que tu as géré ton espace, tu vas gérer l'instant. Ton oeil va constamment aller surveiller la manière dont se comportent les personnages, ce qui veut dire que pour arriver à la maitrise la meilleure, il faudra que pratiquement ton oeil surveille chaque personnage, mais tellement vite. Plutot il n'aura pas à se dire: "Oh il est bien, alors je vais la faire vite", mais ca se fera uniquement sur des impressions visuelles comme ca: "Ah, je crois qu'il est bien, toc !"...
...La photo apporte un élément que l'oeil ne peut absolument pas enregistrer. Quand je me trouvais devant le ballon, il est bien évident que ce n'est pas là que je vais me dire: "Attention, le ballon, il va shooter et ca m'étonnerait pas qu'elle passe devant le type, il faudrait que j'appuie." Alors, là, on est vraiment dans un autre monde, là, il n'est plus question de réfléchir,on pense même plus, on appuie, clac, on appuie une fois, et puis on espère, en plus, parce que rien ne permet, et alors là même, je crois, le plus costaud des photographes, celui qui a la plus grande maitrise, parce que c'est ce que on cherche, le style, la maitrise. mais aucun photographe ne peut se dire: (claquement de doigts) "Tiens, j'appuie, c'est terminé, c'est fait" Ca c'est les cow-boys dans les films..."
GLQ et Leica M Monochrom © Michael Agel |
Jean Loup Sieff
Y a t'il une évolution dans votre style ?
"Evoluer, pour moi c'est plutôt prendre conscience de ce que l'on fait.
C'est pas tant le resultat qui change que la conscience qu'on en a, et que l'approche que l'on a, c'est a dire que vu de l'exterieur, ca donne peut etre pareil. Un paysage que je fais aujourd'hui, un paysage que j'ai fait il y a 15 ans, il ya pratiquement aucune difference, donc sur le plan purement plastique, les sujets qui m'interessent et la facon dont je les restitue, il n'y a pas d'évolution dans ce sens là, mais la façon dont je les sens, dont je les ressent, dans ce sens là il peut y avoir une évolution, oui.
C'est à dire que je sens les choses differemment mais que le resultat est le meme, donc il n'y a pas d'évolution comme on en parle chez un peintre...
Non il n'y a pas de changement dans la forme. Dans la mesure ou j'ai l'impression que je suis joujours tellement loin de ce que j'ai envie de faire vraiment que tout changement serait artificiel.
Lorsque l'on sait exactement ce vers quoi on est interessé, c'est infini: on peut passer toute sa vie à faire la même pomme, sans arriver à terminer les photos de pommes.La charge émotive qu'il y a dans une image, qui devient universelle independemment du sujet: c'est pas le visage de Mme Durand, c'est un visage de vieille femme, cad ca atteind l'universel.
Ya des images de Cartier-Bresson qui sont des images précises d'un certain évenement à un certain moment et qui en même temps le depassent et deviennent des choses universelles. cad que le sujet est un pretexte.
L'universel c'est une chose qui peut etre percue par plein de gens differents et de facons differentes cad une image qui emmeut et qui touche tout le monde, c'est jamais pour les memes raisons. Parce que chaqun apprehende une image avec sa personalité, avec sa culture, avec ses souvenirs, avec ce qu'il est.
Un paysage vide, pour certains, c'est peut etre triste, pour d'autres peut etre gai, pace qu'il y a des gens qui ont horreur du vide et d'autres qui au contraire s'y complaisent.
Il provoque des emotions meme si les emotions ne sont pas de meme ordre C'est qqc qui existe sous plein de formes differentes et qui est d'un seul coup concentré en une seule image parce que c'est cette image qui provoque toutes les imaginations. C'est un vaste sujet."Le hasard, la chance...?
"On a l'impression qu'on attrappe des choses qu'on a pas vues, qu'on decouvre des choses qu'on a pafois pas vues en faisant la photographie, tellement il y a de choses, mais en fait on les a saisies inconsciemment. C'est un reflexe d'un millieme de seconde qui est forgé par l'habitude. C'est pour ca que c'est tres fatiguant de faire de la photo car on controle dix mille choses en meme temps inconsciemment: la lumière, la composition, le sujet, l'expression, la profondeur de champ, 10000 trucs et ya toujours une part de hasard, mais il y a des gens qui saisissent le hasard plus souvent que d'autres, comme les gens qui gagnent à la roulette."
L'ambiance de l'epoque ou vous travailliez à Elle ?
"A l'epoque, quand j'étais à Elle, j'avais 22ans, oui, je m'en rappelle tres bien, avec émotion et regret, oui, on regrette toujours ses 22ans, vous verrez quand vous les aurez ! On regrette toujours le temps qui passe."
Photographie, recherche personnelle de Jerome RG